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An offering made... The heart ripped out, covered in solar dirt and thrown to the care of the stars.
I shall leave this putrid jewel on the altar. Now that it belongs to me, no more...now that the hours approach us like salivating vultures...now that its fate is no longer to receive my caress, and its blood, no longer that of my dreams...
But it, meekly, looks at me.
“What is more majestic, the tree or the wind stroking its branches?” it asks.
I ponder but know not how to reply. “...the leaf.....in its falling time...”, it tells.
I hold it in my arms.
It offers me a tear as if a farewell gift. It rests on my finger then escapes to the ground awaiting patiently.
I turn my back to it all and take a step forward...there sprawled out ahead, as if a steppe in winter, the tedious immensity of a melancholy.
Je frappe à la porte…et me répond de sa voix séraphine, celui qui cru percer le front de l’indécis.
Je cherche mon chemin, lui dis-je, un peu hésitant.
Où allez-vous, cher monsieur ?
J’y étais presque, mais cette lumière bien forte me fit détourner les yeux et perdre le fil du temps et de mes pas. Et alors au lieu de descendre, je crois être monté.
Ou peut-être l’inverse, qui sait ?
Je peux vous offrir, mon cher, l’hospitalité pour tout le temps nécessaire.
Nécessaire à quoi ?
A ce que vous vous retrouviez.
Je vous remercie bien, mais ne peux accepter. Je vois bien que vous êtes en plein préparatif car j’entends le porc que l’on égorge et sens la chaleur des fourneaux.
Ceci, vous savez, ne cesse jamais. Nous ne manquons ni d’invités ni d’ouailles à griller.
Je repasserai alors.
Je n’en doute pas.
Au revoir.
A dieu.
Je tourne les talons et m’en vais, pas pressé, vers ce lieu presque trouvé mais bien perdu. Heureux toutefois de ne pas y être encore.
Caché derrière la lune
Je dévisage le soleil
Plus grand que soi
Plus grand que nous
Plus grand que le regard que je contemple
L’horizon enfoui sous ces nuages distants
L’horizon, où s’enterrent
Rêves et voiles
Soleil et vagues
L’horizon où ne survit
Que frêles espoirs
Espoirs de vivre
Vivre cette éternité
Si inaccessiblement proche
Que nous la touchons de nos vies
Comme papillons enflammés
Brûlant d’ignorance
Assoiffés de toujours
Et mourant de si peu
Si peu qu’une seule fois
Avec trompettes et sans gloire
Comme ces heures dédiées
A l’attente de l’instant
Magique
C’est fini
Et si vite
Puis l’on se retrouve de nouveau
A nouveau là
Ombre paresseuse tardant à agir
A refaire le fini
Mais en mieux car fini
Et le mouvement langoureux du temps
Attire le regard
Le regard de l’être
Qui se vide à mesure
Que le temps s’emplie, de lui
Je meurs
Et nous mourons tous les deux
Heureux de la compagnie